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Autour du procès du frère Jean-Dominique Lefèvre (mai 2015)



> Publication du LIVRE NOIR de la Congrégation Saint Jean
        et de son SUPPLÉMENT

> Un religieux de Saint-Jean aux assises de Saône-et-Loire pour viol et agressions sexuelles

> Un moine de Rimont jugé pour viol

> Communiqué de presse du 19 mai de la Congrégation saint Jean (site Saint Jean)

> Le Chapitre Général de la Communauté Saint Jean reconnaît l’existence de « frères prédateurs ». (Golias)

> Les demi-aveux du moine (Journal de Saône et Loire)

> Ce moine qu'on n'arrivait pas à cloîtrer  (Journal Saône et Loire)

> Devant la cour d'assise, les difficultés de Jean-Dominique Lefèvre à assumer ses actes (La Croix)

> La "confiance trahie" des victimes d'un frère de Saint Jean (LaCroix)

> La longue plainte des victimes du frère de Saint Jean (La Croix)

> Sur le site Gamaliel21 (Sr Chantal Sorlin)

> Devant les Assises, les vérités incertaines du frère de Saint Jean (La Croix)

> Pédophilie, le déni d'une communauté religieuse devant les tribunaux (La Croix)

> Les religieux de Saint Jean ont détruit des informations compromettantes (journ. de S. et L., voir la video)

> Rimont : l'habit ne fait plus le moine   (journal de S. et L.)

> Frère Jean-Dominique, ce pervers  (id)

> La tenace salissure de l'abus (id.)

> Condamné à 8 ans de réclusion  (Le Parisien)
    La croix
    Le JSL
    La liberté

> Le Communiqué de la Congrégation après le jugement
     dans le JSL      sur le site St Jean

Après le verdict du procès de Chalon, après la demande de pardon exprimée dans un communiqué de presse des Frères de St Jean, on constate qu'une fois de plus la demande de pardon n'est assortie d'aucune offre de réparation personnelle. Words, words, only words ... Et silence assourdissant du côté de l'évêque d'Autun.
Le prieur va-t-il accepter d'inviter les victimes ? de les approcher ?  de les écouter en tête à tête dans un lieu neutre privé ? de les aider à se reconstruire par tous moyens ? Nous sommes encore très loin d'une Justice réparatrice.
Et peut-on réellement se fier aux mesures de prévention que la communauté a adoptées ? Beaucoup pensent que non...

Citation dans un article (Claudine Vidal, Rwanda : la question du pardon) concernant un ouvrage paru sur la difficulté du pardon (Benoît Guillou, Le pardon est-il durable ? Une enquête au Rwanda, Ed. F. Bourin, 2014), qui concerne le Rwanda, mais la question est universelle : "Après les exactions massives encore si présentes dans les mémoires, les discours tendant à la réconciliation ont perdu toute crédibilité pour la plupart des survivants. Même les sentiments chrétiens n’ont plus de prise, ainsi que l’exprime un Tutsi : « De nos jours, je remarque que Dieu n’est plus indépendant, il est manipulé par les hommes »

> Novembre 2015, second procès
* Zoomdici
* France3
* La croix
Un ami écrit : On lit dans la Presse que, suite à la nouvelle condamnation du frère Lefèvre au Puy en Velay, la communauté Saint Jean demande « à nouveau pardon (…) aux victimes et à leurs familles ».

Ce qui est insupportable et écoeurant dans de telles déclarations, c'est que cette demande publique n'est jamais assortie d'une offre  de réparation du préjudice causé. Jamais la Communauté ne propose de rencontrer les victimes, de les écouter, que cette proposition soit publique ou privée. Et il serait mieux d'ailleurs qu'elle soit privée: ce serait plus évangélique.
Je ne parle pas ici de la réparation financière qui pourrait être proposée même si cela ne ferait pas de mal. C'est le rôle des Tribunaux de fixer le montant d'éventuels dommages et intérêts.
Il s'agit de se soucier de la reconstruction psychologique de la victime qui reste seule face à sa déconstruction.

Dans ces conditions, c'est à dire dans cette absence d'un dialogue, ou au moins d'une tentative de dialogue qui pourrait être interposé, puisque la victime est ignorée dans ce qui la fonde, c'est à dire son for intérieur, la demande publique de pardon ne la concernant pas puisqu'elle est émise pour la "galerie", il lui reste à se prendre en charge seule. Car seule elle se retrouve une fois le jugement prononcé. Terriblement seule.

Pour elle il reste une seule solution: " transgresser l’injonction de se taire en restant victime" comme Lytta Basset l'invite à le faire dans son beau livre "le désir de tourner la page, au delà du pardon".
  Lytta Basset  libère la victime en lu proposant vigoureusement « l’autorisation de crier l’injustice » dans cet ouvrage publié dans la collection "spiritualités vivantes" chez Albin Michel.
Interrogé ce soir sur la chaîne ARTE, Tobie Nathan ne disait pas autre chose quand il affirmait à Elisabeth QUIN que la seule façon de sortir du rôle de victime, c'est de devenir témoin.
Ce passage essentiel de victime à témoin se fera donc sans l'aide des Communautés coupables qui restent enkystées dans le souci de leur image.




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